L’ange au berceau (3/3)

Je m’appelle Simon Godin et je suis orphelin. Mes pères putatifs s’entretuent depuis la nuit des temps, comme le répète si justement ce cher docteur Rank. C’est comme ça. Je ne suis qu’un survivant parmi d’autres. L’histoire est connue. Rank dirait que je l’aborde à reculons, avec d’infinies précautions, comme quelqu’un qui souhaiterait être ailleurs, n’importe où, mêlé à toute autre histoire que la sienne. Il n’a pas tort, le vieux fou : j’aurais pu devenir un type bien.

« Il y a des romans qui respirent l’intelligence. En les lisant, on se sent approcher de plus près le mystère du monde, de soi. (…) Quel plaisir de lire un authentique roman débordant d’humour raffiné, brillant, où le goût du jeu fait équilibre à l’acuité du regard jeté sur toute chose ! » LETTRES QUÉBÉCOISES, André Brochu.

« L’Ange au berceau se présente comme le dernier épisode d’une œuvre construite et organisée finement, patiemment, avec la force et le souffle des œuvres admirables. Les phrases, les images, les idées qu’elles portent touchent subtilement et demandent un certain temps à faire ressentir leur effet. Le tragique, qu’il se vive à petite ou à grande échelle, fait souvent son travail longtemps après le choc initial ! » LE SOLEIL, Benny Vigneault.

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